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"Le sport accessible pour tous!" - une journée avec l'association "Fair-Play"

Depuis quelques mois, la Fondation Champittet maintient une collaboration avec l’association « Fair-Play », le rôle de laquelle consiste en l’aide physique, morale et psychologique aux personnes handicapées, notamment à travers la pratique du sport. L’évènement qui marqua le début d’un véritable partenariat stratégique fut, sans aucun doute, la participation de beaucoup d'élèves et professeurs volontaires de Champittet à l’organisation du « meeting de natation » - compétition des para-athlètes venant de tous les coins de la Suisse et même des autres pays. J’ai également eu l’occasion de participer à cet évènement. Malgré le programme très tendu, j’ai eu le temps de poser quelques questions à la secrétaire de «Fair-Play», Sandrine Fattebert Karrab, concernant la motivation des jeunes sportifs handicapés, leur modes de vie et leurs passions.





V: Les jeunes handicapés ont-ils beaucoup d’entraînements?

- Oui. Ce sont des cours hebdomadaires. Les membres peuvent participer à différentes activités sportives. Il y a environ 300 membres actifs qui pratiquent différentes activités (plus que une, en général).


V: Les entraînements demandent-ils beaucoup d’efforts? 

- Il faut poser la question à eux! Après, on sait que le sport procure un bien-être physique, psychique. Il y a aussi le côté social: tous les athlètes se retrouvent ensemble pour de tels évènements, pour une activité commune. C’est un aspect important, surtout pour les personnes handicapées!




Le meeting de natation, 6 octobre 2019

Le sport procure un bien-être physique, psychique. Il y a aussi le côté social: tous les athlètes se retrouvent ensemble pour une activité commune.

V: D’habitude, les athlètes vivent ensemble?

- Pas forcément! Certains oui, parce qu’ils sont dans la même Fondation, mais pas tous! Il y a différents centres d’accueil.


V: Pensez-vous que le sport qu’ils pratiquent aide à ces personnes de trouver un sens à leur vie (qui est bien différente de la nôtre), à devenir ambitieux et avoir des espoirs, malgré des handicaps physiques?

- J’y crois. Oui, on voit que ça les motive vraiment! S’ils ne voulaient pas venir - ils ne viendraient pas.



V: Le sport pour nous n’a pas autant de signification que pour eux?

- Selon moi, c’est exactement la même signification. Vous aussi, en faisant du sport, vous retrouvez vos copains, vous avez l’esprit de compétition, vous voulez voir votre niveau. Ici, tout est à leur niveau, donc ils se sentent un peu comme nous. Il y en a qui sont plus motivés, d’autres moins. On les sépare en différents niveaux, comme dans les sports “normaux”. Mais nous sommes une équipe où les coachs soutiennent absolument tous les sportifs, bien que tout le monde soit différent: ils pratiquent des sports qui ne sont pas les mêmes, ils ont des différents niveaux. Par contre, ce qui est remarquable, c’est l’esprit de compétition. J’ai vu, la première fois, des gens fâchés, tout rouges, parce qu’ils n’avaient pas de médailles. Dès lors, on essaye de donner des prix à chaque participant.


Nous sommes une équipe où les coachs soutiennent absolument tous les sportifs, bien que tout le monde soit différent!

La remise des prix: pas d'athlète sans récompense!



V: Vous sentez-vous comme une grand famille ici, à Fair-Play?

- Personnellement, je n’ai pas d’enfants qui souffrent d’handicap. Malgré tout, je trouve qu’il y a un excellent état d’esprit, beaucoup d’ouverture et de soucis aussi: le comité fait tout pour trouver à chacun une activité qui lui plaît, même s’il arrive qu’il y ait peu de personnes inscrites pour un tel ou tel type de sport. Les sports handicap sont tous très conditionnés, il y a beaucoup de critères à remplir. Mais ici, à Fair-Play, l’état d’esprit est très présent, et pourrait se résumer en une devise comme: «le sport accessible pour tous!». C’est vraiment ça.


à Fair-Play, l’état d’esprit est très présent, et pourrait se résumer en une devise comme: «le sport accessible pour tous!». C’est vraiment ça.

V: Les enfants ont-ils d’autres passions/espoirs à part la natation?

- Je pense qu’ils ont chacun leur propre intérêt. Par contre, j’ai peur de ne pas savoir beaucoup répondre. Il faut vraiment s’addresser aux personnes qui éprouvent cela!


V (s’adresse à une jeune fille, athlète, handicapée, qui est assise à proximité): Qu’est ce qui t’intéresse? 

Le Kung Fu, le Flamenco, la logopédie et la lecture, aussi.


V: Merci!




Quelques volontaires lors de la journée de natation


Je m’étais longtemps intéressé à la valeur que les athlètes handicapés, démunis de tant, donnaient au sport - leur passion. Le 6 octobre 2019 à Lausanne lors du meeting de natation, la possibilité de connaître la vérité est apparue! J’ai eu la chance de parler à une vraie «paralympiste». Sejla est une jeune fille de 13 ans (bientôt 14) qui représente la section de natation de l’association «Fair-Play» au niveau régional.

Voici les réponses de Sejla juste après qu’elle ait fini sa course de natation de 100 mètres à la piscine de Grand-Vennes. Ses réponses sont rapides mais révélatrices!



Victor: Félicitations! Tu as gagné une médaille! Est-ce que tu t’entraînes beaucoup?

Oui, je m’entraîne beaucoup, surtout les jeudis après-midi, après l’école.


V: Est-ce que vos entraînements sont difficiles?

Non, car je m’entraîne régulièrement. C’est super, juste ce qu’il faut!


V: Vous avez souvent des compétitions? 

Chaque année à peu près, oui.


V: Comment le sport te motive, quel est le rôle du sport dans ta vie?

Le sport, ça joue un rôle important pour moi. D’abord, c’est quand même une école de vie. Le sport me motive beaucoup-beaucoup!

V: Décris-nous ton travail d’ambassadeur de la section de natation de Fair Play à 14 ans, seulement! 

Je fais ce travail pour le plaisir, et j’espère continuer!


V: Est-ce difficile?  

Non, mais quand-même un peu stressant!


V: Clairement…

V: Est-ce que tu aimerais collaborer avec Champittet, aller à un évènement sportif avec notre école et nos élèves?

Oui, pourquoi pas… si possible!


V: On t’invite à Champittet le printemps prochain! Merci beaucoup!

V (s’adresse au père de Sejla): Quel est votre sentiment de voir votre enfant gagner des médailles?

C’est un sentiment très, très grand! Et c’est un grand progrès pour ma fille, ce qui signifie beaucoup pour elle! C’est très important pour elle, et pour moi aussi!


C’est très important pour elle, et pour moi aussi!

V: Merci beaucoup!



Sejla

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